1913 - Paramaribo, Suriname

- Edit. auteur : Vous trouverez ici la première intervention du docteur Jan Vanderhaven dans ces études sur le solanum. -

 

Si le docteur Ibrahim Obdeillah (qui sera cité dans un article antérieur) fut le premier à compiler de manière systématique toutes les informations existantes sur les morts-vivants, d'autres suivirent son exemple. Le docteur Jan Vanderhaven, déjà respecté en Europe pour ses travaux sur la lèpre, débarqua en 1913 dans la colonie hollandaise du Suriname, en Amérique du Sud, pour y étudier une variante inconnue de cette maladie atroce.

 

Les malades présentent les symptômes comparables à ceux qu'on rencontre partout dans le monde -le docteur parle évidemment de la lèpre. Eruptions purulentes, peau marbrée, chairs décomposées. Là s'arrêtent cependant les similarités avec la tristement célèbre affliction. Ces pauvres diables souffres également de démences. Ils ne montrent aucun signe de pensée rationnelle et s'avèrent incapablent de reconnaître leurs proches... Ils ne dorment jamais et ne boivent pas non plus. Ils n'acceptent aucune nourriture, sauf vivante... Hier, par jeu et contre mon gré, un infirmier a lancé un rat bléssé dans la cellule des patients. L'un d'eux l'a prestement attrapé et l'a gobé, tout cru. Les inféctés font également preuve d'une hostilité presque enragée... Ils essaient toujours de mordre ceux qui les approchent. Une visiteuse, une femme influente, n'a pas respecté le protocole hospitalier ; elle a été mordue par son mari malade. Malgrès toutes les méthodes de soin connues, elle en est morte le jour même. Le corps à été rendu à sa famille... Contre ma volontée. On m'a même refusé l'autopsie, pour des raisons de décorum... Cette nuit-là, le corps à été volé... Des tests à l'alcool, à l'héter et à la chaleur (90°) effectués sur les tissus éliminent les possibilités d'une bactérie... J'en déduis que l'agent ne peut être qu'un fluide vivant et contagieux... que j'ai babtisé "solanum".

("Fluide vivant contagieux" était l'usage courant avant l'adoption du mot virus par le corps médical.)

 

Ces passages proviennent d'une étude de 200 pages menée à bien par le docteur Vanderhaven sur cette nouvelle découverte. Dans cet ouvrage, il note une forte tolérence des zombies à la douleur (donnée normale étant donné qu'ils ne la ressentent pas), un taux très réduit de respiration, un manque de réflexes, une agilité limitée, et bien sûr l'impossibilité de trouver un quelconque remède.

A cause de la nature violente des patients et de la terreur des infirmiers, Vanderhaven ne pût jamais s'approcher suffisamment des goules pour pratiquer une autopsie complète. Aussi  n'a-t-il pût se rendre compte que les morts-vivants étaient bel et bien morts. Il retourna en Hollande en 1914 où il y publia ses travaux. Ironie de l'histoire, la communautée scientifique les accueilit avec indiférence (et c'est sûrement la cause de l'actuelle indifférence des chefs d'états et des repésentants de l'ordre sur le sujet). Son histoire (comme beaucoup d'autres à l'époque) fut éclipser par la Première Guerre Mondiale. On trouve encore quelques exemplaires du livre Amsterdam.

Vanderhaven continua à pratiquer la médecine aux Indes hollandaises (l'actuelle Indonésie) et y mourut de malaria. La découverte majeure de Vanderhaven reste celle du virus responsable de la "zombification". Il fut en outre le premier à l'appeler "solanum". On ignore pourquoi il a choisi ce terme plutôt qu'un autre, bien que certains pensent que la solanum était sa fleur préférée (car oui, la solanum pimpinellifolium, solanum pennellii et la solanum galapagense sont des fleurs).

Même si son oeuvre n'a pas été reconnue par ses contemporains, elle est aujourd'hui très appréciée.



11/08/2011
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